Poème n°36

Publié le par Francis Geminet

 

 

DSCN0377

 

 

Je me glisse en cette heure dans ces chemins ouverts sur lesquels se déterrent mes doigts qui vivent dans les cordes d'un violon, et qui parjurent le muet qu'ils retiennent. Au plus profond des allées de trottoirs, l'oxygène se respire par ponction et se tousse en sons de cloche comme à l'époque où la clope qui habillait mes lèvres les faisait grisonner. Une bouffée, et c'était ma sueur qui rebondissait sur des baisers qui n'ont plus de saison. Quand l'eau tombe du miroir, du nid dont elle prend la parure, elle rejoint l'écho de rêves qui m'entraînent à ton lit.



Tu es la fleur qui pleure son parfum et sur laquelle les fourmis archivent leur soumission. C'est une senteur redirigée qui n'a plus d'habitat, perdant sa jouvence quand la danse ne s'y prête pas. Il émane de cette infinie profondeur des relents de splendeur érigées en une place incandescente se prenant pour une capitale. La gousse trime avec l'écharpe qui la maintient et qui s'étale comme une motte sur un chandail. Il te faut me respirer comme soufflent les rochers, ces champs de bataille où mes bras ne sont que trop rationnés et où nos soupirs se dégoupillent comme les étoiles au sommet des mondes.

 

 

Au Sommet des Mondes, de moi-même

 

 

( Et n'oubliez pas d'aller consulter la page de mon livre,

Mon livre sous vos yeux,

la maison d'édition propose un aperçu de mes cinq premiers textes, profitez-en ! )


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article